En 1691, l'nstitut est en crise. Jean-Baptiste s'engage avec deux Frères : Nicolas Vuyard et Gabriel Drolin, par un vœu "héroïque" les engageant
à établir la société des Frères même "s'il faut mendier son pain et jusqu’au dernier vivant".
Texte original du "voeu héroïque" tel que transcrit par Jean-Baptiste Blain
«Très Sainte Trinité, Père, Fils et saint Esprit, prosternés dans un très profond respect devant votre infinie et adorable majesté, nous nous
consacrons entièrement à vous pour procurer de tout notre pouvoir et de tous nos soins l’établissement de la Société des Écoles chrétiennes en
la manière qui nous paraîtra vous être la plus agréable et la plus avantageuse à la dite société. Et pour cet effet, moi Jean-Baptiste de La Salle,
prêtre, moi Nicolas Vuyart et moi Gabriel Drolin, nous dès à présent et pour toujours jusqu’au dernier vivant, ou jusqu’à l’entière consommation de
l’établissement de ladite Société, faisons vœu d’association et d’union pour procurer et maintenir ledit établissement, sans nous en pouvoir départir,
quand même nous ne resterions que nous trois dans ladite Société et que nous serions obligés de demander l’aumône et de vivre de pain seulement.
En vue de quoi nous promettons de faire unanimement et d’un commun consentement, tout ce que nous croirons en conscience et sans aucune
considération humaine être pour le plus grand bien de ladite Société.
Fait ce vingt-unième novembre, jour de la Présentation de la Très Sainte Vierge 1691.
En foi de quoi nous avons signé.»
En 1694, Jean-Baptiste et douze des principaux Frères prononcent les premiers voeux perpétuels dans l'institut.
Extrait du texte des voeux perpétuels
"Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, prosternés dans un profond respect devant votre infinie et adorable majesté, je, Frère X, promets et fais vœu de m’unir
et demeurer en société avec les Frères, pour tenir ensemble et par association les écoles gratuites, en
quelque lieu que ce soit, quand même je serais obligé, pour le faire, de demander l’aumône et de vivre de pain seulement..."
"je promets et fais vœu d’obéissance, tant au corps de cette société qu’aux supérieurs, lesquels vœux tant d’association que de stabilté dans
ladite société, je promets de garder inviolablement pendant toute ma vie."
En 1703, Monsieur de La Salle est destitué de sa charge de Supérieur par l'Archevêque de Paris.
En 1704, les "maîtres écrivains" de Paris exigent la fermeture des écoles lasalliennes.
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